Situant son action dans une banlieue de Buenos Aires, ce livre s’emploie à réhabiliter le poète Evaristo Carriego, auteur populaire quasi oublié aujourd’hui… Borges retrouve le quartier de son enfance au début du siècle dernier, la faune du tango avec des passions enflammées, des idéalistes et des gouapes… Cocktail d’imagination et de souvenirs ?
Le volume n’est pas épais, mais son contenu est dense. L’œuvre littéraire, rédigée dans un style à la fois précis et raffiné, commence par une courte description de Palermo naguère, évocation délicieusement surannée, qui rappelle à notre mémoire ‘Le Livre de mon Ami’ quand un 1er Octobre, jour de la rentrée des classes, le petit écolier Anatole France traverse le jardin du Luxembourg où les feuilles mortes tombent une à une sur les blanches épaules des statues. Dès qu’il s’attache aux traces du poète, l’auteur se mue en analyste et nous livre le résultat de ses investigations en confortant son propos par des extraits choisis. Hélas la traduction dans notre langue ne permet pas de goûter vraiment la poésie dans sa teneur originelle et avec ce texte en français nous voici placés dans la position d’accepter inconditionnellement une appréciation que nous ne sommes pas plus aptes à approuver que qualifiés pour la discuter: Evaristo Carriego méritait-il de passer à la postérité ?
Référence bibliothèque Braise Tango: RR10
Commentaires
Une réponse à “Evaristo Carriego – Jorge Luis Borges”
El estudio de Jorge Luis Borges sobre Evaristo Carriego -poeta argentino que disfrutó de popularidad a principios de siglo- no es un simple ejercicio crítico-biográfico ni un conjunto de estampas costumbristas, sino que late en él el propósito de recrear el desconocido medio que rodeó la niñez aislada y protegida de su autor. Obra «menos documental que imaginativa», en ella Borges -criado «en un jardín, detrás de una verja con lanzas, y en una biblioteca de ilimitados libros ingleses»- relata la crónica de ese «Palermo del cuchillo y de la guitarra» en el cual durante años creyó que había transcurrido su infancia.
“Plutôt oeuvre d’imagination, la chronique de ce Palermo du surin et de la guitare”. En somme une appréciation plus ou moins similaire, de la part d’un lecteur argentin à même d’apprécier la saveur de la version originale…