Le Chemin de Buenos Aires – Albert Londres
Récit journalistique / 11 x 17 cm / 268 pages
Marseille, Bilbao, Montevideo, Buenos Aires… 1927, Albert Londres s’embarque pour l’Argentine et mène l’enquète sur la traite des Franchuchas, les Blanches made in France. Une description détaillée de la prostitution et du «milieu». L’origine du tango et ses mythologies fantasmées ou réelles deviennent des images archétypales, le maquereau devient une image comme une autre, mais la réalité n’est pas une image.
«J’ai voulu descendre dans les fosses où la société se débarrasse de ce qui la menace ou de ce qu’elle ne peut nourrir. Regarder ce que personne ne veut plus regarder. Juger la chose jugée. (…) J’ai pensé qu’il était louable de prêter une voix, si faible fût-elle, à ceux qui n’avaient plus le droit de parler. Suis-je arrivé à les faire entendre ? Pas toujours.»
Réf. bibliothèque Braise Tango : HC11
Lecteur anonyme
13 décembre 2020 @ 11h04
Un constat objectif ? Etudié sous cet angle, probablement.
Mais aussi une sympathie sous-jacente absolument inadmissible, un aveuglement incompatible avec la mentalité actuelle. L’auteur aurait aujourd’hui maille à partir avec les défenseurs de la condition féminine.
Lecteur anonyme
13 décembre 2020 @ 10h57
Le journaliste suit la trace des entrepreneurs de la prostitution, qui se ruent tous vers l’Argentine, nouvel eldorado pour la Franchucha ou plutôt pour celui qui l’exploite.
On y retrouve sa plume mordante et son regard “innocent”, et sa manière de se positionner en enquêteur, et non comme en juge garant des bonnes moeurs, et de présenter de manière impartiale les avis et récits de chacun.
J’ai beaucoup ri et me suis attendrie devant ses descriptions de Buenos Aires et des Argentins qui ne semblent pas avoir tant changé moins d’un siècle plus tard, et je n’ai pu qu’être d’accord avec sa prise de position extrêmement lucide sur la prostitution dans ses dernières pages, et déçue de l’écart entre sa prise de position et la mentalité actuelle sur le sujet, qui n’a finalement que peu évolué.