Les Poupées Sauvages – Claire Deville

J‘ai commencé le tango pour arrêter de danser.
Mon métier c’était danseuse, j’ai une formation en classique aussi mais j’ai exercé comme danseuse contemporaine … c’est le tango qui est resté dans mon corps, alors je suis allé prendre des cours. Quand on est danseuse professionnelle depuis dix ans c’est difficile d’entendre qu’on ne sait pas danser, qu’on ne sait même pas marcher. Ça m’a énervée. Au bout de trois cours je suis sortie, et là, en milonga, j’ai bien du me rendre à l’évidence : je ne savais pas danser. J’ai attendu un an avant d’y retourner. Un an de cours, un an de travail avant de pouvoir commencer à aller apprendre à danser dans les milongas.

«Il est minuit, la journée commence. Le tango c’est comme une maladie: on y tombe à cause d’une faille, et on ne peut bien s’en prendre qu’à soi-même. Une nouvelle lubie, ont dit mes amis – s’ils avaient su…»

Un livre comme un cri, un tourbillon de vie et de mort, de sexe et d’abandon; le livre d’une poupée un peu cassée, mais qui se relève et continue à danser.

Fabrice Drouzy / Libération

 

Réf. Bibliothèque Braise Tango : RR2

Commentaires

2 réponses à “Les Poupées Sauvages – Claire Deville”

  1. Lecteur anonyme

    C’est une remarque que j’ai déjà relevée dans un autre ouvrage : sous son enveloppe lissée la milonga se révèle en fait un lieu où s’expriment ardeurs, ambitions et frustrations. C’est un monde de chuchotements et de non dits. On y est trop rarement sincère, obsédé par le paraître, pas assez préoccupé d’être. Ce roman n’est pas vraiment un roman…

  2. Lecteur anonyme

    Ça commence bien, avec des envolées lyriques et de l’humour. Ça continue un peu plus cahin-caha. Le style est tantôt inspiré, tantôt fouillis. Ce n’est pas un roman à proprement parler, plutôt une collection de moments et d’avis (péremptoires, nombrilistes et souvent pas très généreux) sur la danse et les danseurs à Buenos Aires. Même fan de tango on en sort un peu mal à l’aise : trop de narcissisme. Sans compter le truc d’écrivain amateur consistant à tuer ses personnages quand on ne sait pas quoi en faire… bof bof bof.

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