J‘ai commencé le tango pour arrêter de danser.
Mon métier c’était danseuse, j’ai une formation en classique aussi mais j’ai exercé comme danseuse contemporaine … c’est le tango qui est resté dans mon corps, alors je suis allé prendre des cours. Quand on est danseuse professionnelle depuis dix ans c’est difficile d’entendre qu’on ne sait pas danser, qu’on ne sait même pas marcher. Ça m’a énervée. Au bout de trois cours je suis sortie, et là, en milonga, j’ai bien du me rendre à l’évidence : je ne savais pas danser. J’ai attendu un an avant d’y retourner. Un an de cours, un an de travail avant de pouvoir commencer à aller apprendre à danser dans les milongas.
«Il est minuit, la journée commence. Le tango c’est comme une maladie: on y tombe à cause d’une faille, et on ne peut bien s’en prendre qu’à soi-même. Une nouvelle lubie, ont dit mes amis – s’ils avaient su…»
Un livre comme un cri, un tourbillon de vie et de mort, de sexe et d’abandon; le livre d’une poupée un peu cassée, mais qui se relève et continue à danser.
Fabrice Drouzy / Libération
Réf. Bibliothèque Braise Tango : RR2
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