Luz , ou le temps sauvage

(titre original A veinte años, Luz)

Un roman ? Peut-être, mais…

« Le récit coule, simple, lumineux, tragique, parfois drôle, tendre et sans complaisance » commente Michèle Gazier pour Télérama.

L’affaire des bébés volés, habilement camouflée par les ‘transferts’  (l’expression ‘baptêmes de l’air’ en usage à la sinistre Escuela de Mecanica de la Armada Argentina est plus explicite), qui se tint au cours de la chasse aux sorcières de la dictature, contribue sans aucun doute au malaise sourd qui imprègne toujours confusément la personnalité de nombre d’argentins aujourd’hui.

Il faut en avoir conscience au moment de s’engager dans cette lecture dont l’actualité nous saisira, nous concernera. Elsa Osario nous parle à sa manière lucide et néanmoins optimiste, en quelque sorte elle nous conduit virtuellement en témoin à la Plaza de Mayo où se déroule silencieusement, comme chaque mardi, le devoir de reconnaissance qui anime la quête obstinée de Las Abuelas de Mayo.

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Commentaires

Une réponse à “Luz , ou le temps sauvage”

  1. Lecteur anonyme

    Des mots sur des souffrances.
    L’histoire commence à Madrid pour plonger rapidement là-bas en Argentine pendant la dictature militaire des années 1970, pour faire remonter mot après mot le destin d’une enfant et de ses proches dans une tourmente quasi indicible, pour témoigner sur ces bébés arrachés à leur mère et confiés à leur bourreau.
    Cette enfant cristallise dans son sillage l’idéalisme de tous ces opposants pleins du désir de vivre heureux, les horreurs de la persécution, l’immoralité obscène de tant de tortionnaires, le silence complice de tant d’autres, la détresse des mères et grand-mères de la place de mai, la lâcheté de ceux qui n’ont pas voulu voir ou savoir mais aussi l’héroïsme de ceux qui n’ont pas accepté.
    L’écriture de l’auteur est comme un tricot qui se monte avec les mailles de l’instant présent à Madrid et les mailles du passé en Argentine, mailles étroitement mêlées.
    Page après page, l’émotion est au rendez-vous et bien souvent aussi l’accablement et l’affliction devant tant de souffrances et d’atrocités.
    C’est un livre poignant, puissant, bouleversant.