Les dieux du tango

Carolina de Robertis

Un ouvrage controversé. Certains en font un éloge enthousiaste, tandis que d’autres relèvent les invraisemblances du récit et des envolées lyriques qui les laissent de marbre.

Le sujet du roman ? La difficile intégration des femmes dans l’élaboration du tango que nous connaissons, leur participation non sollicitée en tant que conceptrices, leur rôle non désiré en tant qu’exécutantes (autre qu’objets de désir). Le cheminement d’une immigrante, Leda, aligne un défilé de clichés (adroitement amenés, il faut le souligner) mais apporte aussi des précisions intéressantes sur le cadre de vie et les difficultés de l’existence. Surtout transparait en filigrane l’évocation des obstacles réellement affrontés et surmontés dans la vraie vie pour que s’imposent Pepita Avellaneda, Azucena Maizani, Ada Falcón, Mercedes Simone, Nelly Omar et tant d’autres pionnières dont nul ne met le talent en doute aujourd’hui.

Y.

Réf. Bibliothèque Braise Tango: RR9

Commentaires

2 réponses à “Les dieux du tango”

  1. Lecteur anonyme

    Très bien écrit. Décrit les débuts du tango à Buenos aires sous une forme romancée.
    L’histoire d’une jeune italienne, au début du 20eme siècle qui émigre pour rejoindre son futur mari à Buenos aires et qui découvre qu’il est mort.. Elle doit donc se débrouiller dans un monde d’hommes, fait pour les hommes. Mais elle découvre le tango…

  2. Lecteur anonyme

    Ce roman est présenté comme LE roman de l’été , mouais…A voir.
    Une jeune napolitaine , Leda, est envoyée par sa famille en Argentine afin qu’elle se marie avec Dante , un cousin a qui elle a été promise. Une cérémonie l’a mariée par procuration en Italie. Nous sommes à la fin du XVIIIème siècle. A son arrivée, Dante ne l’attend pas, un jeune homme chargé de l’accueillir lui apprend que son mari donc, a été tué lors de manifestations ouvrières contre les patrons. Elle se retrouve seule avec son seul trésor, un violon, cadeau de son père.
    Or à cette époque le tango s’établit dans ce pays, et bientôt jusqu’à la folie.
    Jouer une musique de ce genre est interdit aux femmes, et Leda va se travestir en homme, intégrer une petite bande de musiciens, et ainsi accéder au bonheur de jouer.
    Etre une très jeune femme déguisée en homme va vite lui poser des problèmes, mais très vite elle s’aperçoit qu’elle aime les femmes, et l’auteur(e) ne se prive pas de raconter l’éveil des sens et la manière de les assouvir.
    Carolina raconte jusqu’au bout la vie de Leda, et elle sera longue. La première partie me semble un peu ennuyeuse, la seconde plus rythmée sans doute , plus vivante ; mais il y manque une étincelle, la petite chose qui fait que l’on s’accroche, que l’on se laisse embarquer par la lecture.
    Dans les remerciements, j’ai lu que Carolina de Robertis remerciait son épouse, c’est peut-être cette orientation sexuelle qui lui a permis d’écrire de belles pages d’ailleurs sur le désir féminin.

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